Phytosociologie, écologie, production et capacité de charge des formations végétales pâturées dans la région des Monts Kouffé (Bénin)

Thèse de Doctorat: 

Marcel R. B. HOUINATO (2001). Phytosociologie, écologie, production et capacité de charge des formations végétales pâturées dans la région des Monts Kouffé (Bénin). Université Libre de Bruxelles. Belgique. 264 pages.

Directeur de thèse: Prof. Jean LEJOLY.

Résumé: Des inventaires floristiques et 159 relevés phytosociologiques suivant la méthode Züricho-Montpellieraine ont été effectués dans la région des Monts Kouffé de 1996 à 1998. Le traitement des relevés par la « detrended correspondence analysis » a permis l’individualisation de neuf associations végétales nouvelles rangées dans deux classes. La classe des Hyparrhenietea Schmitz 1963 des savanes non steppiques regroupe le Schizachyrio – Sorghastretum bipennati ass. nov. des dépressions sur sols argileux, le Loudetiopsio-Hyparrhenietum rufea ass. nov. des dépressions sur sols sableux, l’Elymandro-Monocymbietum ceresiiformi ass. nov. des jachères humides, le Gardenio-Siphonochiletum aethiopici ass. nov. des savanes en évolution progressive et le Gardenio-Pteleopsietum suberosea ass. nov des jachères sur plateau. La classe des Erythrophleetea africani Schmitz 1963 des forêts claires comprend l’Andropogono-Isoberlinetum dokae ass. nov. des savanes boisées/forêts claires, l’Uapaco-Isoberlinetum dokae ass. nov. des forêts claires, l’Aframomo-Anogeissetum leocarpi ass. nov. de forêts denses plus évoluées. La comparaison des phytomasses maximales de ces différentes associations révèle des différences significatives lors d’un même cycle de croissance. Leur hiérarchisation suivant le test de Neuman-Keuls donne trois groupes homogènes correspondant respectivement aux dépressions, aux savanes sur plateaux et aux forêts. Les phytomasses les plus élevées sont obtenues dans le Schizachyrio-Sorghastretum bipennati (7,32 t MS/ha) et les plus faibles dans l’Uapaco-Isoberlinetum dokae (2,83 t MS/ha). Des spectres biologiques, il apparaît une très forte proportion des phanérophytes (36 %) et des Thérophytes (34 %). Du point de vue des spectres phytogéographiques, les espèces de l’élément base soudanien représentent 16,1 % du spectre brut de la florule totale de la région des Monts-Kouffé. 13,5 % des espèces sont répandues à la fois dans les CRE soudanien et Zambésien ; 11,3 % appartiennent à l’élément guinéen et se développent des les forêts galeries et les forêts denses sèches ou semi-décidues. Ces dernières sont situées dans la zone la plus méridionale du CRE soudanien en contact sud avec la zone de transition guinéo-congolaise / soudanienne. Les espèces plurirégionales africaines représentent 33 % du spectre brut. Il s’agit surtout des espèces afro-tropicales. Les taxons à plus large distributions constituent 25.2 % du spectre brut. L’impact des feux brousse sur la dynamique de la végétation s’est manifesté par une fermeture progressive du couvert végétal dans les parcelles de protection intégrale et une diminution des espèces forestières dans les parcelles de feu tardif. Dans les parcelles soumises au feu précoce, la plupart des espèces présentes au début se sont maintenues et ont connu une croissance normale. Les feux tardifs ont favorisé l’apparition de nouvelles thérophytes (36 % du total des espèces) et provoqué la regression des phanérophytes. La proportion de ces derniers est la même (45 % du spectre biologique brut) dans les parcelles protégées intégralement que celles soumises au feu précoce.


Livre – Protection de la Nature en Afrique de l’Ouest : Une Liste Rouge pour le Bénin. Nature Conservation in West Africa : Red List for Benin.

Protection de la Nature en Afrique de l’Ouest : Une Liste Rouge pour le Bénin. Nature Conservation in West Africa : Red List for Benin. Neuenschwander, P., Sinsin, B. & Goergen, G. (eds). 2011.International Institute of Tropical Agriculture, Ibadan, Nigeria. 365 pages. ISBN : 978 978 49796 9 6.
Resumé: Les informations nécessaires pour la mise en œuvre de la protection de la nature au Bénin sont rares et dispersés. Ce volume pour la première fois prents informations en 33 chapitres couvrant les plantes rares et menacées, les insectes, les poissons, les antilopes, les grands chats, etc. L’état ou plus de 550 espèces est évaluée en fonction des critères de l’UICN, et leurs noms locaux, de courtes descriptions, des écologies et les distributions sont donnés. Le livre est d’un intérêt pour ceux qui travaillent dans la conservation de la nature dans les écoles, les Ong, les touristes à des agences gouvernementales.


Livre – La Réserve de Biosphère de la Pendjari (Bénin), Guide & exique pour le suivi des parcours naturels : Habitats, Faune et Feux. Par Thierry D. Houenahou et al. 2017.

Thierry D. Houenahou, Eméline S.P. Assédé, François Muhashy Habiyaremye, Etotépé A. Sogbohossou, Méryas Kouton, Pierre Onodjè Agbani, Alain S. Yaoitcha, Alain K. Gbeffe et Marcel R. B. Houinato. 2017. La Réserve de Biosphère de la Pendjari (Bénin), Guide & exique pour le suivi des parcours naturels : Habitats, Faune et Feux. Bruxelles, Belgique – Edition IRSNB – ISSN : 2295-4511. 154 pages.

Résumé: A la suite du livre « Habitats and plant species of the Biosphere Reserve of Pendjari », ce lexique est le deuxième de la série d’outils didactiques importants pour le suivi de la dynamique des habitats de la Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP). Il est issu de la collaboration entre l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), la RBP et l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) à travers le Laboratoire d’Ecologie Appliqué (LEA). Son objectif principal est de développement un outil de gestion facilement utilisable par les agents de terrain pour effectuer le suivi de la dynamique des habitats de la RBP. Ainsi, des écogardes de la RBP ont été formés sur la méthodologie de collecte de données standard sur l’évolution des milieux naturels. Ils ont également participé à la récolte des données sur la dynamique de la végétation. La reconnaissance des plantes et l’usage des différents feux d’aménagement ont été conduits par le personnel de terrain sous l’expertise des enseignants chercheurs de l’UAC. Ce partenariat a également soutenu des projets de jeunes chercheurs béninois aussi bien sur la flore, la faune que sur les feux dans la RBP afin de fournir des éléments scientifiques pertinents pour l’élaboration de plans de gestion durable de cet écosystème. Ces occasions, ainsi que des ateliers de formation sur la récolte de la biomasse, les campagnes de sensibilisation et de collecte de données sur les services écosystémiques ont fourni les éléments indispensables à la conception de ce lexique. A partir de ces données, les principaux habitats des espèces animales de la RBP ont été présentés, l’usage du feu comme outils d’aménagement de la réserve a été décrits dans un langage compréhensible par tout lecteur. Une rubrique finale et essentielle est constituée par une liste des espèces de plantes et d’animaux rencontrées dans la réserve, avec leurs noms scientifiques et leurs noms vernaculaires en trois langues les plus parlées (Wama, Biali, Gourmantche) autour de la réserve.


Livre: Habitat and Plant Species of the Biosphere Reserve of Pendjari. Par Assédé, E.P.S., Kouton, M.D, Geldenhuys, C., Sinsin.

Assédé, E.P.S., Kouton, M.D, Geldenhuys, C., Sinsin., Habitat and Plant Species of the Biosphere Reserve of Pendjari. Cotonou, Bénin – Les Edition Plurielles – ISBN : 978-999192-2-182-2 – 128p.

Résumé: Ce document porte sur les formations végétales dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP). Les Aires Protégées (AP) en Afrique de l’Ouest sont connues pour leur grande diversité floristique. Cette diversité est plus importante en savane. Au Bénin, la RBP est l’une des AP les mieux gérées qui conserve encore tous ses habitats naturels. Cette réserve revêt une importance capitale car elle concentre 21% de la richesse spécifique du pays. Ce qui fait d’elle un des points focaux de la diversité floristique du Bénin. Cette importance se justifie par les nombreux travaux de recherches, les rapports, mémoires et publication scientifiques effectués sur la RBP. Ces documents à caractère scientifique ne sont pas directement exploitables par un ‘‘non initié’’ (riverains, guide de chasse, touristes) de la science de par les terminologies assez spécialisées. L’intérêt de connaître les plantes formant les habitats de la RBP avait été bien compris mais beaucoup plus dans le monde scientifique, d’où les multiples travaux de mémoires et publications scientifiques à caractère très scientifique. Cependant, ces travaux servent de base pour la reconnaissance des types d’habitats présentés dans ce document. Le contenu du présent document dérive donc de ces archives auxquelles il s’apparente tout en restant plus modeste et plus pratique. Des expéditions additionnelles sur le terrain ont permis d’avoir des données complémentaires. L’objectif principal de ce document est donc de favoriser l’auto-appropriation de toutes ces connaissances scientifiques par les riverains de la RBP et toutes personnes non spécialistes désireuses de mieux connaitre cette réserve. Ce document fait partie d’outils pédagogiques qui visent le renforcement des capacités pour une gestion durable de la RBP. Il sert également d’outil pour une reconnaissance simple et pratique des habitats de la faune par les touristes et guides de chasse. Il pourrait également être une base de départ pour un suivi de la dynamique des habitats dans la réserve. Sa simplicité et sa praticabilité n’entachent pas pour autant son utilité pour le monde scientifique. En effet, une étude sur la faune requiert toujours une description ne serait-ce sommaire de son habitat. Ce document est indiqué aux spécialistes de la faune dans le cadre d’une identification rapide de l’habitat de la faune étudiée. Cet aspect didactique fait défaut en général dans les références relativement récentes concernant la RBP. L’objectif réitéré étant de faire du présent ouvrage un outil pour le suivi des habitats, les milieux parcourus dans la RBP sont d’abord présentés brièvement et illustrés par des photos. Il s’en suit une liste illustrée des espèces dominantes. Il s’agit des espèces bien visibles et qui font partie des références permettant de reconnaître les types d’habitats qui les intègrent. Un lexique des plantes qui y ont été observées est également présenté. Pour finir, une carte de répartition des habitats décrits suivi des coordonnées géographiques sont présentés.


Livre: Les petites mares de la Réserve de Biosphère de la Pendjari, Par Assédé P.S.E, Nago G., Sinsin B. (eds.), 2013

Assédé P.S.E, Nago G., Sinsin B. (eds.), 2013. Les petites mares de la Réserve de Biosphère de la Pendjari, Deutschland, Allemagne (Germany) – Editions Universitaires européennes – ISBN : 978-613-1-56174-0. 113p.

Résumé: Cet ouvrage intitulé les petites mares de la Réserve de Biosphère de la Pendjari est une œuvre scientifLes petites mares de la Réserve de Bique qui fournit une connaissance approfondie de la diversité floristique et faunique des petites mares. Il met un accent particulier sur les oiseaux et les grenouilles dans leur habitat naturel ainsi que les propriétés physico-chimiques de l’eau dans les conditions naturelles et d’anthropisation. L’approche phytosociologique basée sur les relevés floristiques, le suivi acoustique et l’observation directe des grenouilles et des oiseaux a été utilisée. La classification et l’ordination des relevés floristiques ont permis de différencier les principaux groupements végétaux qui composent les petites mares aussi bien dans les terroirs riverains ou zones anthropisées qu’à l’intérieur de la réserve ou zones non anthropisées. La classification des espèces d’oiseaux et l’analyse en composante principale ont permis de constituer des groupes d’oiseaux et d’établir une relation entre la végétation et la répartition des oiseaux autour des mares. Il y a une modification générale de la végétation originelle des mares dans les terroirs avec la présence des eaux les plus acides. Il n’existe pas d’habitats spécialisés pour les espèces d’oiseaux recensées. La diversité en amphibiens des mares des végétations naturelles est plus importante que celle des végétations perturbées.


Livre: Manuel de Didactique et de Pédagogie Universitaires, Par Emile Nounagnon HOUNGBO

Manuel de Didactique et de Pédagogie Universitaires, Par Emile Nounagnon HOUNGBO. A l’intention de l’Afrique noire francophoneCotonou : HDH International Editions, 216 p.

 

Resume: Ce manuel est destiné aux enseignants, décideurs, parents d’étudiants et institutions en charge des Universités d’Afrique noire francophone (UANF). Il aborde les éléments essentiels utiles à l’enseignant du supérieur pour lui permettre de se ressourcer théoriquement. Au plan opératoire, un accent particulier a été mis sur l’élaboration des objectifs pédagogiques (opérationnels) et surtout sur l’évaluation des apprentissages qui renseigne mieux sur la qualité des formations. Le document indique aussi les éléments de démarche pour l’identification, la mise en place et le suivi-évaluation des offres de formation dans les UANF, et la place primordiale que doit jouer un organe central, autonome, qui valide les offres de formation des universités et en assure le suivi-évaluation de leur mise en œuvre. Un accent particulier a été mis sur l’Approche par compétences (APC), réexpliquée et identifiée comme l’option la plus porteuse pour renverser la tendance actuelle marquée par le chômage massif des diplômés. Le manuel souligne enfin le besoin d’une réorganisation financière plus favorable à la pratique réelle de la pédagogie centrée sur les compétences dans les UANF.

 Présentation de l’auteur (sur la couverture)

Né le 20 mai 1968 à Porto-Novo au Bénin, Emile Nounagnon HOUNGBO est Ingénieur agroéconomiste (1996). Enseignant des collèges et lycées agricoles depuis 1998, il obtint en 2003 son Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique (CAPET); ce qui confirma sa vocation d’enseigner. Après la soutenance d’une thèse de doctorat unique à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC/Bénin) en 2008, il devint Enseignant-chercheur dans cette même université, puis à l’Université nationale d’agriculture de Porto-Novo (UNAP/Bénin) où il enseigne les cours d’Economie rurale, de Macroéconomie et de Méthodologie de la recherche scientifique.

 


Dynamique de pauvreté et pratiques agricoles de conservation de l’environnement en milieu rural africain : Le cas du plateau Adja au sud Bénin

Thèse de Doctorat:

Emile N. HOUNGBO (2008). Dynamique de pauvreté et pratiques agricoles de conservation de l’environnement en milieu rural africain : Le cas du plateau Adja au sud Bénin. Soutenue le 26 novembre 2008, Université d’Abomey-Calavi(UAC), Bénin, 309 pages,

Directeur : Prof. Brice A. SINSIN.

 

Résumé: L’influence de la pression démographique sur la production agricole et l’environnement demeure controversée. D’un côté, les pessimistes principalement représentés par MALTHUS (1798), pensent que la pression démographique ne peut engendrer que des effets négatifs sur la production agricole et conduire à la famine, à la dégradation de l’environnement et l’exode rural. De l’autre côté, les optimistes principalement représentés par BOSERUP (1970) pensent que la pression démographique est un facteur essentiel pour le progrès technique et l’intensification agricole. Bien qu’en général l’évolution démographique et alimentaire en Afrique présente une allure malthusienne, comme c’est le cas de Yatenga au Burkina Faso, du pays Serer au Sénégal et du plateau Adja au Bénin, il a été quand même observé des évolutions de type boserupien, comme c’est le cas du pays Bamiléké au Cameroun et du district de Machakos au Kenya. La question est de savoir s’il est encore possible de présager en Afrique d’une évolution généralisée suivant la thèse plus optimiste de BOSERUP (1970) et à quelles conditions.

Cette thèse, en prenant appui sur l’analyse temporelle de 122 ménages sur le plateau Adja au Sud-Bénin, développe une position théorique intermédiaire entre la théorie de MALTHUS et celle de BOSERUP. Elle démontre qu’en situation de pression foncière, l’état de bien-être des producteurs est un déterminant du développement des pratiques agricoles améliorantes et de l’amélioration de la productivité agricole. La pression foncière n’induit pas ipso facto le changement technologique et le développement agricole.

Relation théorique entre la pression foncière et la productivité agricole

Le spectre de MALTHUS et la vision optimiste de BOSERUP représentent les situations extrêmes induites par un fort taux de pauvreté chronique dans le premier cas et un faible taux de pauvreté chronique dans le second cas. La mise en place de conditions favorables a l’amélioration des conditions de vie ou la juste rétribution des producteurs agricoles est très importante pour que ceux-ci développent une agriculture durable.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00680042/document


Gestion et modélisation de la dynamique des parcours de transhumance dans un contexte de variabilités climatiques au Nord-Est du Benin

Thèse de Doctorat: 

Lesse Paolo (2016). Gestion et modélisation de la dynamique des parcours de transhumance dans un contexte de variabilités climatiques au Nord-Est du Benin. University of Abomey-Calavi. 299p.

Promoteur: Prof. Marcel R. B. HOUINATO.

 

RESUME:  La transhumance est un système d’élevage qui occupe une place importante dans la sous-région  et au Bénin en particulier. La présente étude a été conduite au Nord–Est du Bénin qui est une zone de prédilection des éleveurs. L’objectif général du travail est de contribuer à une gestion durable des parcours de transhumance au Nord-Est du Bénin. Les parcours naturels ont été caractérisés à partir de relevés linéaires, de coupe rase pour la quantification de la biomasse et des relevés phytosociologiques. Le système d’élevage quant à lui a été étudié suivant l’approche système. La matrice de sensibilité a été utilisée pour mieux appréhender le degré de vulnérabilité des transhumants aux variabilités hydro-climatiques. L’évolution future des extrêmes pluviométriques et thermométriques dans le bassin a été analysée grâce aux données du modèle climatique régional REMO. Le « Land Change Modeler» d’IDRISI Selva a été utilisé pour prédire l’état de l’occupation du sol en 2050. La présente étude a permis de ressortir les contraintes de ce système. Il s’agit des problèmes d’alimentation, de variabilités climatiques, des textes règlementaires, de conflits et de disponibilités des infrastructures pastorales. Au total cent soixante-deux (162) infrastructures pouvant servir d’abreuvement dans la zone d’étude ont été identifiés mais elles sont soit non fonctionnelles, soit mal entretenues. Quatre types de pâturage ayant des productivités variantes entre 3,46 à 5,7 t MS/ha ont été identifiés. Le pâturage à Prosopis africana et Eragrostis atrovirens a montré la plus grande valeur alimentaire au niveau des graminées alors qu’au niveau légumineuses, c’est le pâturage à Piliostigma thonningii et Stylosanthes fruticosa. Douze axes de transhumance tous orientées vers les cours d’eau et les aires protégées ont été répertoriés et cartographiés dans la zone d’étude. Concernant les paramètres démographiques, le taux moyen de croît annuel est de 1,068 ± 0,05 et le taux de production moyen est faible (0,155 ± 0,02). A l’horizon 2050, une évolution très contrastée des régimes pluviométriques dans le Nord-Est du Bénin quel que soit le scénario choisi a été prédit et un réchauffement de 1°C en moyenne est attendu d’ici 2050. Sur la base des probabilités de transition, la modélisation prédictive réalisée sur l’occupation du sol à l’horizon 2050 présage que les savanes arborées et arbustives occuperont 49,89 % de la superficie totale des parcours naturels du Nord Est de la république du Bénin. La variabilité observée se traduit par le retard du démarrage des pluies, la mauvaise répartition et l’arrêt précoce des pluies, les vents violents. L’analyse de la vulnérabilité a permis de remarquer que l’élevage est le plus vulnérable et que les éleveurs craignent plus les sécheresses et les inondations que les baisses de la pluviométrie.


Évaluation de l’efficacité écologique de la réserve de biosphère de Pendjari dans la conservation de la biodiversité au Bénin (Afrique de l’Ouest)

Thèse de Doctorat:

Thierry Houehanou (2012). Évaluation de l’efficacité écologique de la réserve de biosphère de Pendjari dans la conservation de la biodiversité au Bénin (Afrique de l’Ouest). UNIVERSITE OF ABOMEY-CALAVI,  Benin.  179 pages.

Directeur de thèse : Prof.  Dr. Ir. Brice A. SINSIN.

RESUME: Les zones protégées étant souvent considérées comme le meilleur moyen de conserver la biodiversité, la présente étude a évalué l’efficacité écologique de la réserve de biosphère de Pendjari dans la conservation de certaines cibles de biodiversité. Au chapitre 1 (introduction générale), l’arrière-plan de l’étude, les objectifs, certains concepts théoriques et la structure de la thèse sont présentés, tandis que le chapitre 2 présente le domaine d’étude. Les connaissances écologiques traditionnelles liées à ces espèces ont été documentées. Ces espèces sont Afzelia africana Sm., Pterocarpus erinaceus Poir. et Khaya senegalensis (Desv.) A. Juss, arbres polyvalents largement utilisés en Afrique, mais menacés dans leur milieu naturel. Le préféré utilisé a été analysé au moyen d’un indice d’importance culturelle. Les connaissances écologiques locales sur leur conservation ont été étudiées parmi les populations locales vivant autour de la réserve de biosphère de Pendjari au Bénin. Au total, 160 personnes appartenant à quatre groupes ethniques (Gourmantche, Waama, Berba et Peulh) ont été interrogées dans douze villages. Les hommes et les femmes âgés de 20 à 90 ans ont été choisis au hasard dans chaque groupe ethnique. Pour chaque espèce, un indice d’importance culturelle a été calculé en combinant la fréquence et l’importance de l’utilisation. Cet indice nous a permis d’identifier les différences d’intensité d’utilisation au sein et entre les groupes ethniques. Les connaissances écologiques traditionnelles ont été testées en tant que variable dépendante de l’origine ethnique. Les résultats ont montré que la plupart des communautés utilisaient couramment A. africana comme médicament, fourrage et artisanat, tandis que P. erinaceus était la source de fourrage préférée de toutes les populations locales. K. senegalensis a été principalement utilisé comme médicament et bois de chauffage par la plupart des communautés, sauf par les Peuls qui préfèrent l’utiliser comme fourrage. L’utilisation de ces arbres comme source de bois de chauffage était principalement signalée par les femmes, tandis que les hommes âgés de l’ethnie Gourmantche rapportaient leurs utilisations religieuses. L’utilisation médicinale et fourragère d’A. Africana, l’utilisation de fourrage de P. erinaceus et l’utilisation médicinale de K. senegalensis avaient la valeur d’indice d’importance culturelle globale la plus élevée. Les connaissances relatives à l’extinction locale des espèces cibles et à leur utilisation durable variaient selon les groupes socioculturels. Ces résultats ont été utilisés afin de proposer des stratégies de conservation pour une conservation efficace de ces espèces d’arbres.

Le chapitre 4 évalue l’efficacité de la réserve de biosphère de Pendjari pour conserver la composition des espèces d’habitat et la structure de la population de A. Africana Sm., P. erinaceus Poir. et K. senegalensis (Desv.) A. Juss. Les deux questions de recherche suivantes ont été abordées: (i) les habitats protégés de ces espèces d’arbres sont-ils différents de ceux qui ne sont pas protégés dans la composition des espèces? (ii) Les structures de population (exprimées par la densité et la distribution des classes de taille) de ces espèces d’arbres ont-elles été positivement affectées par cette aire protégée? Cent vingt (120) parcelles ont été échantillonnées au hasard dans les habitats protégés et environnants non protégés en inventoriant les espèces végétales. Pour les trois espèces cibles, nous avons mesuré les adultes et les juvéniles, les densités et les classes de taille enregistrées. Selon la composition floristique, quatre groupes d’habitats ont été identifiés en relation avec les perturbations anthropiques, le type de végétation, le statut de protection officiel et l’humidité. Il y avait des savanes protégées, des savanes non protégées, de vieilles jachères et des forêts-galeries. Les densités d’adultes d’A. Africana estimées étaient similaires entre les savanes protégées (13,64 arbres / ha) et non protégées (17,44 arbres / ha), tandis que pour P. erinaceus, la densité des adultes était significativement plus élevée dans les savanes protégées (11,74 arbres / ha) (4,76 arbres / ha). La densité adulte estimée de K. senegalensis était également significativement plus élevée dans les galeries forestières protégées (40,00 arbres / ha) que dans les forêts non protégées (28,89 arbres / ha). Les densités juvéniles de A. africana, K. senegalensis et P. erinaceus étaient plus élevées dans les habitats protégés que dans ceux non protégés, mais la différence n’était pas significative. Dans tous les cas, l’aire protégée était efficace pour entretenir les grands individus. Le coefficient d’asymétrie indiquait que les populations d’arbres étudiés étaient en déclin dans leurs habitats protégés. Cependant, le cas des populations d’A. Africana et de K. senegalensis semblait être un heurtoir dans la zone protégée. Nos résultats suggéreraient que le PBR est efficace pour protéger les habitats de la savane contre la fragmentation et il devrait être nécessaire de définir et d’appliquer des stratégies de gestion pour conserver efficacement A. africana et K. senegalensis dans la zone protégée à l’avenir.Au chapitre 5, nous avons évalué l’efficacité de la réserve de biosphère de Pendjari pour conserver la composition en espèces ligneuses, la diversité et la structure des savanes, le type de végétation le plus répandu dans la zone d’étude. Les résultats ont montré que les deux types de savane présentaient un total de 58 espèces représentant 44 genres et 23 familles avec Combretaceae, Mimosoideae, Caesalpinioideae et Rubiaceae comme familles les plus abondantes par ordre décroissant. Cependant, certaines espèces avaient un indice de valeur d’importance élevé (IVI) dans la savane non protégée, tandis que d’autres présentaient le même schéma dans la savane protégée. Des valeurs plus élevées de la richesse en espèces, de la diversité de Shannon-Wiener et de l’indice de Margalef ont été trouvées dans les savanes protégées comparativement aux espèces non protégées au niveau de la couche d’arbres. Le nombre d’individus et les densités étaient significativement plus élevés dans les savanes protégées que dans les savanes non protégées au niveau des strates arbustives. En ce qui concerne la surface terrière, des valeurs significativement plus élevées ont été trouvées dans la savane protégée par rapport à la zone non protégée aux deux niveaux. Ces conclusions permettent de conclure que l’efficacité de la PBR pour conserver la structure des savanes et la diversité ligneuse dépend de la couche ligneuse. Cependant, la modification de la composition des espèces ligneuses en relation avec l’état de conservation de la savane peut également être évidente selon les espèces à utilisation spécifique d’interrelation. Le chapitre 6 a étudié la structure des peuplements et la distribution spatiale de A. africana comme étant utile pour comprendre son mode de dispersion des graines primaires. La répartition spatiale des arbres adultes et des juvéniles de l’espèce, la relation spatiale entre ces deux stades de développement et la structure du peuplement ont été étudiées dans les savanes dominées par A. africana. Les résultats ont montré qu’A. Africana était présenté dans la distribution aléatoire de la réserve à grande échelle en tenant compte de tous les individus. Cependant, la distribution agrégée a été observée à petite échelle (jusqu’à 9 m) dans certaines zones. Les adultes ont présenté dans toutes les zones une distribution aléatoire, soit à grande et à petite échelle. La distribution spatiale des juvéniles suit la même tendance de répartition de tous les individus regroupés et révèle une distribution agglomérante allant jusqu’à 9 m et une distribution aléatoire à grande échelle. La relation spatiale entre les adultes et les juvéniles n’a pas révélé d’association positive à petite ou à grande échelle. La structure du peuplement a également montré une variation pour certains paramètres structuraux: densité des arbres et surface terrière dans la réserve. Nous suggérons que le mode de dispersion des graines par gravité devrait être le mode de dispersion primaire de la graine chez A. africana.Le chapitre 7 a évalué l’efficacité potentielle du PBR sur la prévention de la prolifération du gui sur les individus du karité. L’infestation par les guis du karité a été évaluée dans deux habitats contrastés: les zones d’utilisation des terres (champs et jachères) et les zones protégées (PBR). Les résultats ont montré qu’environ 80% des arbres de karité sont infestés dans la zone d’utilisation des terres alors que seulement 27,3% des arbres de la PBR étaient infestés. Dans l’ensemble, les arbres de karité fortement infestés avaient des troncs et des hauteurs significativement plus grands, principalement dans les zones d’utilisation des terres. La zone d’utilisation des terres s’est avérée corrélée avec des degrés élevés et très élevés d’infestation par le karité, tandis que les autres degrés d’infestation (très faible, faible et modéré) étaient corrélés aux deux zones. Par conséquent, les arbres de karité qui poussent dans les zones protégées sont mieux protégés contre les parasites des plantes gui que ceux des terres cultivées. Le chapitre 8 traite de la variation de l’impact du gui sur la production de fruits du karité dans des habitats contrastés et de ses implications pour sa conservation. Quarante et un (41) individus de Karité faiblement infectés et 41 fortement infectés, de taille similaire, ont été sélectionnés dans la zone protégée et dans les parcs adjacents. Les caractères du karité tels que le diamètre à hauteur de poitrine, le diamètre de la canopée, la hauteur de la canopée, le nombre de fruits produits, le nombre de souches parasitaires et le rapport d’indice d’impact ont été évalués pour chaque individu. Une ANOVA à deux voies a montré que le gui n’avait pas d’impact significatif sur le rendement des fruits, que ce soit dans les parcs ou dans les zones protégées. Une analyse hiérarchique par grappes avait tendance à regrouper tous les arbres de karité regroupés en fonction des habitats. Une analyse ANOVA à un facteur et une analyse discriminante canonique sur des caractères quantitatifs ont révélé que les groupes de karité étaient significativement discriminés et que de nombreux individus infestés dans les parcs étaient caractérisés par le plus grand nombre de souches infestées (n) et l’indice d’impact. Compte tenu de la corrélation entre les caractères, une variation a été observée entre les deux habitats contrastés. Les résultats ont été utilisés pour mettre en œuvre certains plans de conservation du karité. Le chapitre 9 traite de la discussion générale sur l’efficacité de la protection des obtentions végétales pour conserver la biodiversité. Le PBR s’est avéré relativement efficace dans la conservation de la biodiversité. Cependant, des mesures de gestion doivent être prises pour améliorer la conservation de la biodiversité dans cette réserve de biosphère.